Nous faisons route vers Fakarava en slalomant entre les grains et les orages. Nous sommes à la fin de la période cyclonique, et le temps reste instable.
Las de nos manoeuvres à répétition et du près avec grains, vagues, courant et vent dans le nez, nous nous résignons à hisser la voile Volvo qui nous emmène à 2000 tours minutes vers la passe de Fakarava…
L’atoll est réputé pour ses plongées exceptionnelles dans les deux passes qui permettent d’y accéder.
Après avoir commandé les pièces que nous pensions les bonnes pour notre téléphone grabataire, nous en recevons qui ne correspondent pas, la batterie a gonflé sous l’effet de la chaleur, bref…. fin des opérations à coeur ouvert, nous refermons ses entrailles, nous ne donnerons pas de nouvelles tout de suite!
Quitte à ne pas pouvoir communiquer, autant que cela soit dans un endroit agréable; nous quittons donc le village pour nous dirigier vers le sud du lagon et nous jetons l’ancre dans le mouillage d’Hirifa, proche de la passe sud de l’atoll.
Vianney a la chance de pouvoir plonger deux fois dans la passe sud et le spectacle est à la hauteur de sa réputation; des poissons par milliers, des coraux resplendissants et des centaines de requins ! Incroyable souvenir.
A peine revenu à bord, il est temps de quitter le sud du lagon, un fort vent de nord-ouest est annoncé, il ne fait pas bon rester au sud-est car le vent lève des vagues dans l’atoll qui peuvent être impressionnantes et rendre rapidement le mouillage intenable et particulièrement dangereux.
Dans la pétole qui annonce le mauvais temps à venir, nous remontons nous abriter contre la côte nord, à Rotoava. Nous pensons qu’il sera plus prudent de ne pas laisser le bateau seul dans les jours qui viennent et décidons donc d’avancer l’anniversaire de notre troisième moussaillon. En famille, direction le « requin dormeur », doux sobriquet d’un snack devenu mythique pour les enfants depuis que nos copains du bateau Vaïté nous en ont envoyé des photos il y’a deux mois. On y mange en effet les pieds dans l’eau, les tables étant installées sur pilotis en plein dans le lagon! Puis nous partageons un gâteau d’anniversaire avec les copains de Milonga qu’Arthur a invité pour l’occasion. Cinq ans fêtés comme ça, ça ne s’oubliera pas!
Nous passons ensuite deux nuits mouvementées, avec des rafales à 45 noeuds et des averses diluviennes.
Le lagon est bien agité, mais pas autant que l’océan qui se déchaîne à quelques mètres à peine. En effet, l’atoll ne fait qu’une centaine de mètres de large et côté mer nous contemplons avec admiration les vagues qui viennent s’écraser et déferler sur le platier.
Une fois le beau temps revenu, il est temps de faire cap à l’ouest, nous avons rendez-vous avec Vagabond qui nous précède depuis la Martinique et qui, ne se voyant pas rattrapé, accepte de faire demi-tour pour nous voir! Fair-play les copains!
Rendez-vous est fixé à l’anse Amyot, ça tombe bien on connaît, en route!