L’équipage s’est scindé en deux équipes pour les prochaines semaines; une première équipe de cinq, formée par Guillou et les garçons dont la mission est d’aller à l’école (ça n’a pas duré, ils sont en vacances pour deux semaines!) et de découvrir les marquises en s’imprégnant de la culture locale; cours de ukulele, balades, cuisine pays, cours de Vaa (pirogue à balancier polynesienne). La deuxième équipe, formée par tout le reste de l’équipage…, est au chantier toute la journée. Sa mission; découvrir tous les problèmes du bateau en s’imprégnant de poussière…. cette tâche exaltante fera l’objet d’une communication dédiée ultérieurement.
Les deux équipes n’ont pas chômé, les garçons ont participé au cross de l’école mais leur tropisme aquatique ne semble pas particulièrement les disposer à la course à pied… Le meilleur des trois frangins accroche une modeste cinquième place, ça file plus vite sur un paddle!
La vie chez André est un vrai plaisir, nous partageons régulièrement les repas avec lui et son fils Franck, et nous cuisinons tantôt les uns tantôt les autres, nous faisant partager nos petits plaisirs gustatifs. Nous nous régalons de son miel maison (André a 44 ruches dans son verger de plusieurs hectares situé à une dizaine de kilomètres d’Atuona) et de la viande locale. Aux Marquises, rares sont ceux qui achètent les vivres frais car tous ont un frère, un cousin, un oncle qui chasse, pêche ou cultive. On se fournit donc en famille et on n’achète quasiment que le non périssable importé; farine, riz, huile, sucre.
Les deux copains inséparables d’André et Franck, Antoine et Calixte, père et fils eux aussi, passent régulièrement et nous gratifient à chaque fois de leur talent de musicien! Guillou a commencé les cours de ukulele avec Calixte et les garçons grattent aussi leurs premières cordes.
Guillou a pu rencontrer la sage-femme de l’île et découvrir l’exercice de son métier dans ce petit coin reculé de paradis. Si les femmes sont très fortement incitées à aller accoucher à Papeete (où elles passent leur dernier mois de grossesse dans des structures dédiées mises à leur disposition), la faible couverture médicale de l’île donne des prérogatives et une autonomie élargies, très éloignées de la métropole. La gratuité totale du système de santé aux Marquises permet à ses habitants de compenser l’éloignement des structures équipées par un suivi plus régulier (en théorie.. )
à bientôt
L’équipage