Voilà deux semaines que nous sommes partis, avons-nous effectué la moitié de notre transpac? Difficile à dire, ce qui est sûr c’est que ça n’est pas vrai niveau distance puisque nous avons parcouru 1500 milles et qu’il nous en reste encore 2250… on est donc loin du compte! Mais nos calculs nous prévoient tout de même une arrivée avant le mois de mer puisque nous naviguons depuis les Galapagos dans le sens du vent et du courant, ce qui n’a donc plus rien à voir avec les dix premiers jours (Nous bouclons d’ailleurs aujourd’hui 175 milles en 24h, ce que nous faisions presque en deux jours il y’a une grosse semaine…)
Nous fêterons donc deux mi-transpac, une pour la distance et une pour la durée. Nous fixons arbitrairement la seconde à demain car après demain nous avons déjà le franchissement de l’équateur qui est prévu et ce serait dommage de fêter deux événements le même jour…
Qua torze jours! On ne peut s’empêcher de penser qu’au moment de la transat, c’était déjà la veille de l’arrivée! Cette fois la route est encore longue mais nous nous sentons beaucoup moins fatigués et pressés d’arriver que pour la transat, essentiellement parce que les conditions de navigation sont incomparables.
Nous profitons cette fois vraiment du plaisir d’être sur l’eau au milieu de rien grâce à ce vent et cette mer parfaites qui nous poussent depuis maintenant plus de quatre jours, pourvu que ça dure! Le ciel n’est pas en reste; même si ce n’est pas un grand soleil quotidien nous naviguons sans craindre de se faire brasser dans les grains et c’est bien agréable.
L’ambiance à bord est bien sûr très liée à la fatigue et aux conditions de mer, en ce moment c’est donc très facile pour tout le monde d’avoir le sourire!
L’équipage étant assez terre à terre, son moral se trouve aussi dans son assiette et là, c’est la p êche qui nous offre le meilleur stimulant; aujourd’hui nous avons encore sorti une dorade de plus d’un mètre, autant dire que nous préférons ça aux tas de sargasses qu’on remontait de l’autre côté!
Et grâce à Mathilde et ses sachets magiques, les enfants font germer des graines de roquette et de radis, de quoi ajouter un peu d’activité et de fraîcheur dans la cuisine des prochains jours.
Seul notre petit matelot, jusqu’ici si parfait à bord, a vécu une journée difficile et on se demande si ce ne sont pas ses premières dents qui commencent à le travailler, on espère qu’il ira mieux demain.
A demain
L’équipage