Nous sommes à peu près à la moitié de notre navigation vers le Cap-Vert, quelque part à environ 350 milles au nord-est de l’archipel, qui nous fait pour le moment alterner les heures de moteur et les heures sous voiles à petite allure. Sous voile nous naviguons au choix vers le Sahara occidental ou vers les Bahamas, ce qui est exotique mais ne correspond pas tout à fait au plan initial… La faute au vent du nord-est et à nos difficultés à avancer en plein vent arrière, surtout par petit temps (à la réflexion puisqu’on a le temps pour ça, un bon spi symétrique n’aurait finalement pas été de trop dans la garde-robe). Alors on profite des heures au moteur pour remettre à peu près le cap vert le Cap-Vers (blague orthographique). Nous espérions en partant de la Gomera éviter la pétole, on peut dire que l’exercice n’est pour le moment pas brillant! L’océan est donc bien calme et c’est tout aussi calme à bord; lecture (Frison-Roche pour Guillou, Raspail pour moi, Michel enquête pour Gabriel et les petites poules pour Arthur et Augustin, l’aventure c’est l’aventure nom d’une coquille..), musique, histoire a écouter (de préférence toujours la même, « parce qu’on l’aime bien celle-là »), cuisine, pêche (deux bonites, avec la daurade d’hier on frôle désormais l’autosuffisance!), un peu de lessive parcequ’on n’est pas des bêtes, astiquage du pont par les mousses et une douche aux allures de baignade sur la jupe arrière. Bah dis-donc quelle journée! Et encore, j’oubliais un banc d’une trentaine de dauphins qui pensait pouvoir nager un peu avec le bateau pour se dégourdir les nageoires. Sauf qu’au bout de dix minutes passées avec nous à la vitesse d’un mollusque asthmatique, ils nous ont faussé compagnie les rustres… Une rupture du davier nous a ensuite contraint à affaler définitivement le gennaker en qui nous placions pourtant tous nos espoirs pour passer la barre des 4 noeuds plus de deux heures d’affilée , ce qui ne va pas arranger nos performances et rallonge la liste des bricoles à planifier au Cap-Vert! Bref, tout le monde va bien, on est loin du surmenage et on arrivera bien un jour, ça a son charme! A bientôt L’équipage