Cela fait bien longtemps que nous n’avons pas donné de nouvelles et nous en sommes désolés, le rythme intense des dernières semaines de travaux suivi du réseau erratique dans les petites îles où nous nous sommes rendus ensuite ne nous a pas permis de raconter nos dernières aventures, ce que nous allons corriger avec un peu de retard!


Le bateau est retourné à l’eau le 13 décembre, non sans mal puisque nous avons dû batailler jusqu’au dernier jour pour que tout soit prêt à temps. Les dernières pièces commandées près d’un mois plus tôt ne sont arrivés que trois jours avant et il était difficile de faire sans puisqu’il s’agissait de notre nouveau sondeur et de la bague hydrolube (qui sert à maintenir l’arbre d’hélice dans l’axe du moteur); autant dire que ce sont des choses difficiles à mettre en place sous l’eau!
Nous avons une nouvelle fois bénéficié de l’entraide des marins, sans qui nous aurions eu bien du mal à gérer de front la préparation du bateau, le départ de chez André et nos chères têtes blondes qui étaient en vacances depuis une semaine!
C’est donc finalement avec un grand « ouf » de soulagement qu’Ar Goanak, entièrement dépoussiéré et réparé, a pu retrouver son élément naturel. Une petite poussée d’adrénaline nous a pourtant fait craindre un faux départ lorsque nous avons trouvé de l’eau à l’emplacement du nouveau sondeur! Heureusement, une rapide vérification nous a permis d’identifier de l’eau douce qui était descendue du local du dessalinisateur…
Une fois les pleins faits, nous avons abandonné l’idée de nous rendre dans les Marquises nord comme nous l’avions initialement prévu. Impossible d’ajouter la fatigue d’une navigation de 24h à celle que nous venions d’accumuler ces dernières semaines.
C’est donc la solution la plus simple que nous retenons sans grande hésitation; retrouver la plage d’Hanamoenoa sur l’île de Tahuata, à seulement une dizaine de milles d’Hiva Oa.


Malgré la courte distance, la navigation n’en est pas moins usante; le vérin du pilote automatique neuf ne veut pas travailler et le dessalinisateur a mal supporté son hivernage, dégageant une odeur d’oeuf pourri pas bien ragoutante.
Las, nous avons au moins en arrivant la satisfaction de rencontrer de nouveaux copains bateau, d’en retrouver des connus et de pouvoir envoyer les enfants jouer sur la plage.
Nous nous remettons une nouvelle fois au travail: démontage, nettoyage et remontage du vérin, nettoyage complet du dessalinisateur, démontage, nettoyage et remontage complet du moteur d’annexe (qui ne fonctionne toujours pas.. les rames c’est bien, mais un moteur c’est mieux), réparation du paddle des garçons, réglage du gréement… bref, du repos!
Finalement, deux jours plus tard, notre pilote automatique fonctionne parfaitement, notre dessalinisateur est récupéré, le gréement est réglé après deux sorties en mer et le paddle est réparé! Seul manque à l’appel notre moteur d’annexe dont nous supectons une rupture de la culasse. Comme cela fait huit mois qu’il nous cause bien des misères et que l’achat de pièces neuves a plus modifié notre portefeuille que son état de santé, nous décidons d’arrêter les frais et de nous mettre en quête de son remplaçant. En attendant, ce sont des copains bateau qui nous prêtent leur deuxième moteur.
Voilà, il est maintenant temps de se reposer !


Et quoi de mieux pour cela que notre petit moussaillon fasse ses nuits? Bien décidés à cela, nous prenons la décision de changer de cabine pour éviter que l’odeur de maman juste en dessous de lui ne lui fasse penser qu’à 2h du matin on prend le petit dej’.
La solution fonctionne à merveille et voilà que le soleil brille de nouveau sur les Marquises et dans nos petits coeurs; nuits complètes, réveil face à la plage, baignade du matin, lecture, café avec les copains, barbecues sur la plage ! Enfin !!!