Par une jolie brise d’est, nous quittons Nuku Hiva en direction des Tuamotus. Le bateau marche bien, même avec ses trois ris préventifs dans la GV et deux dans le génois qui nous assureront la tranquilité de la nuit dans les grains et le confort (relatif) à bord.

A la nuit tombante, nous remontons nos lignes, bien silencieuses jusqu’à présent. Pourtant, c’est en enroulant notre ligne à main qu’un monstre marin décide de transformer notre calamar en plastique en tapas. Notre brave moussaillon senior (Gabriel), se retrouve projeté contre la filière arrière! 

Nous naviguons de conserve avec nos amis d’Anyway, dont le trimaran est régulièrement sous-toilé pour que nous puissions suivre le rythme !

Nous arrivons quatre jours plus tard à l’anse Amyot, première touchée aux Tuamotus et point moyen de nos destinations suivantes.

L’anse Amyot est une « fausse passe », c’est -à-dire une anse abritée de l’Atoll mais qui ne permet pas de rentrer dans le lagon. Nous sommes amarrés aux bouées installées par le gouvernement polynésien, ce qui est particulièrement appréciable vu le profil des fonds!

Nous rencontrons Gaston et Valentine, probablement l’un des couples les plus connus des voileux de Polynésie, qui vivent dans ce petit coin perdu de paradis. 

Deux jours plus tard, nous quittons Anyway qui fait route à l’est pour nous rendre à Apataki, un atoll plus à l’ouest.

Nous avons rendez-vous avec Anne et Marc, des amis bateaux rencontrés aux Marquises et qui nous ont gentiment proposé de « convoyer » certaines pièces de rechanges depuis la métropole qui sont difficiles à trouver en Polynésie. 

A Apataki, nous découvrons le principe des « passes » des atolls, dans lesquelles le courant peut être très violent et les vagues du mascaret particulièrement dangereuses. A moins de passer à l’étal entre deux marées, la plupart sont infranchissables!

Une fois arrivés dans le lagon, nous retrouvons nos amis au « chantier naval » des Tuamotus, totalement isolé de l’autre côté de l’atoll. Leur bateau y a passé l’hiver métropolitain, le temps pour eux de rentrer profiter de la famille.

Nous y passons cinq jours merveilleux jusqu’à leur remise à l’eau, en profitant de la lagune splendide et du calme olympien. Les couleurs des atolls sont encore plus incroyables que ce que nous imaginions!

Nous quittons Apataki pour rejoindre Fakarava, l’un des deux plus grands atolls des Tuamotus (presque 70km de long!). Nous avons besoin d’avitaillement … et d’essayer de faire réparer notre téléphone qui refuse de charger!