Nous avons empanné plus tôt que prévu pour faire cap direct sur la Guyane. Les prévisions météo ayant évolué et ne nous permettant plus d’espérer poursuivre notre route autrement qu’en plein vent arrière, plus la peine donc de se priver d’une route directe. En revanche nous n’avons pas le choix, il a fallu affaler la grand-voile pour que le génois porte correctement. Pas de voiles en ciseaux non plus car les vagues nous auraient probablement trop souvent gratifié d’empannages intempestifs. Cette allure assez technique demande en effet une surveillance constante qui n’est pas très adaptée à notre équipage.
La solution retenue est donc la plus simple et la plus sûre, même si ce n’est pas nécessairement la plus rapide! Malgré notre génois seul nous avançons tout de même à un peu plus de 5 nœuds de moyenne, ce qui n’est pas catastrophique. Le vent apparent est d’une petite quinzaine de nœud s, s’il continue de baisser nous tenterons après la nuit de remplacer le génois par le gennaker seul pour conserver notre rythme.
Ce matin, le capitaine s’est offert deux heures et demie d’investigation à quatre pattes dans les cales pour traquer l’origine d’une petite voie d’eau (nous embarquions plusieurs litres d’eau de mer par heure dans les fonds, ce qui n’est pas très rassurant, surtout quand on ne sait pas d’où cela provient). Les joies du bateau dont on parle moins..
Heureusement, après avoir isolé un à un chaque compartiment des fonds, il a pu remonter jusqu’à la fuite, un petit trou dans le coffre arrière tribord! Une petite pinoche en réparation de fortune et le tour est joué.
Nous avons fait un sort à la dorade d’hier et Gabriel s’est donc empressé de déclarer de nouveau la pêche ouverte!
Le temps est assez instable, après une journée majoritairement ensoleillée nous voilà cette nuit sous la pluie! Nous espérons que ça ne va pas durer demain car une partie de l’équipage a encore besoin de pouvoir prendre l’air pour conserver son déjeuner…
Guillou et le bébé vont bien, l’amarrinage prend une nouvelle fois du temps mais les repères sont maintenant connus ce qui adoucis le processus. La présence de Simon et Thérèse lui permet de s’allonger et de se reposer quand elle le souhaite, ce qui est essentiel, ou de jouer aux 7 familles dans sa cabine avec les garçons, permettant à un Augustin triomphant de débouler en trombe dans le carré: « Papa, j’ai eu 6 familles! J’ai gagné à plates coutures!! »
La suite demain,
A bientôt
L’équipage et ses équipiers