Nous sommes partis de Fort-de-France avec pas mal d’appréhension, nous savions que la mer des Caraïbes n’était pas une partie de plaisir, que la saison n’aidait pas et qu’il s’agissait de la première grosse nav avec Hélie.. Il faut donc croire que nous avons pour le moment beaucoup de chance car cette troisième journée en mer a été parfaite; grand soleil, vent moyen (15 à 18kn apparents) et mer peu agitée. La moyenne du jour n’est pas exceptionnelle pour ces conditions parfaites (6,2kn) mais nous en sommes très contents car nous préférons garder nos deux ris pour le confort à bord et la préservation du bateau. Nous poursuivons notre route au nord-ouest vers la République dominicaine, encore probablement une bonne journée, avant d’empanner et de faire cap direct sur Panama en laissant les côtes colombienne à au moins une centaine de milles au sud. Ce soir le vent a un peu forci à environ 20kn, nous donnons quelques tours d’enrouleur au génois pour passer une nuit tranquille, on est bien contents de ne pas être dans les 35kn annoncés demain près de la pointe colombienne! Comme on est bien à bord, nous avons fait un sort à notre thon obèse qui a été mis au menu du déjeuner (en steack) et du dîner (en ceviche) et préparé une tarte tatin pour l’accompagner dignement. On avait pourtant prévu sandwich/compote pour les premiers jours, histoire de ne pas s’en rajouter des louches. Mais puisque tout va bien, pas de raison de se priver! Les enfants ont bossé, les grandes vacances seront réparties un peu différemment pour eux… Le reste c’est un peu la routine habituelle; lectures, histoires à écouter, jeux, cuisine, dessins, dessin animé. Nous attaquons notre troisième nuit, le rythme du sommeil fractionné est pris pour le capitaine qui se réveille toutes les 45 minutes pour contrôler vent, voiles, direction, ciel (quand on peut distinguer les grains tout noirs), feux de navigation, batteries et bateaux des environs (à vue et aux instruments) avant de se rendormir habillé au pied de la descente pour une nouvelle sieste de 45minutes (le sommeil est vite trouvé). Pourtant lorsque les nuits comme la nuit dernière sont tranquilles (pas de changement météo, pas de manœuvre et personne autour), les contrôles prennent à peine 5 minutes et les siestes s’enchaînent, ce qui permet quand même de dormir presque 9h cumulées tout en gardant une vigilance suffisante pour assurer la sécurité du bateau. Ce n’est finalement pas si cher payé… A demain L’équipage