Nous sommes actuellement à 200 milles au sud-ouest de Mindelo, le temps est nuageux et les nuits noires d’encre. Après la première nuit passée sous génois seul, le vent a baissé et s’est établi à une quinzaine de nœuds. Nous avons hissé la grand-voile avec deux ris et des compromis; une perte d’une vingtaine de degrés au compas sur le cap prévu pour ne pas déventer le génois mais regagner puissance dans les vagues et vitesse par rapport au génois seul. Nous filons donc à belle allure (plus de 6 noeuds de moyenne) au 195° (sud-sud-ouest et non plus sud-ouest comme hier) encore au moins 24h avant d’empanner pour pouvoir prendre un cap plus direct vers l’ouest. Ce matin nous avons attrapé une belle dorade coryphène d’un petit mètre, quelques heures seulement après avoir mis notre ligne. Ni une ni deux la voilà transformée en déjeuner pour deux jours! Thérèse et Simon nos deux équipiers se sont bien amarinés et nous aident pour la vie a bord, ce qui nous soulage beaucoup. Les enfants ne sont pas au mieux de leur forme car il faut reconnaître que la mer était un peu agitée depuis notre départ. Cela s’est heureusement calmé cet après-midi et ils ont pu s’amuser à regarder les poissons volants et quelques oiseaux, avec l’autorisation de passer la journée en pyjama, l’élégance attendra des jours meilleurs.. Gabriel nous a gratifié d’un déguisement très réussi de Bibendum avec le déclenchement intempestif de son gilet de sauvetage, la pastille de sel servant à son déclenchement ayant probablement trop pris l’humidité. Les premiers hurlements de surprise passés, il a au moins pu voir comment fonctionne l’instrument de torture qu’il rechigne tous les jours à enfiler! Voilà pour les nouvelles de ce deuxième jour, à demain pour la suite de l’aventure! L’équipage et ses équipiers