Ce matin alors que nous préparions et verifiions le bateau avant le grand départ une petite inquiétude sur l’état du gréement a poussé le capitaine à demander conseil. En moins de dix minutes, cinq voisins de ponton étaient à bord d’Ar Goanak et leur conclusion était unanime; en avant! Nous profitons au passage de la présence de Steve et de son tensiomètre pour nous assurer que nos haubans sont correctement tendus et corriger légèrement l’inclinaison du mat; Tout va bien!

Nous déplaçons le bateau vers le ponton carburant pour remplir réservoir et jerricans et voilà le temps des au revoir venu… nous avons encore une fois fait de belles rencontres en a peine dix jours, et il est presque difficile de partir.. C’est pourtant la dure mais belle loi du voyage. Nous laissons avec un vrai pincement au cœur les copains de Vaïté derrière nous, avec un bateau au sec et encore pas mal d’inconnues… Nous espérons vraiment les retrouver en Polynésie.

Ar Goanak quitte la marina pour se rendre au « flat », la zone d’attente du pilote du canal. Ce sont d’abord les deux « handliners » que nous accueillons à bord, avec les longues amarres et les pare-battages taille XXL. Puis c’est au tour du pilote de monter à bord; Éric nous demande alors sans tarder de nous diriger vers la première écluse.

Nous entrons à couple d’un catamaran de 60pieds, ce qui nous facilite la manœuvre. Les copains de Vaite ont fait le déplacement pour nous saluer une dernière fois, il y’a de l’émotion en entrant dans l’écluse!

Petit clin d’œil du destin, nous sommes derrière un cargo qui s’appelle le Béluga, le même nom que le vieux gréement du grand-père de Vianney sur lequel il a appris à naviguer.

Le passage est impressionnant, les portes de l’atlantique se sont maintenant refermées et après les trois sas successifs de cette première écluse, nous passons ce soir la nuit sur le lac Gatùn.

Demain, nous parcourerons au moteur la petite trentaine de milles qui nous sépare des écluses pacifiques, que nous devrions atteindre en tout début d’après-midi (soirée française).

A demain!

L’équipage