Youhou ! Nous avons fêté hier la naissance de la jeune Clémence! Mathilde nous a gratifié pour cette grande occasion d’une andouillette fumée de Guémené, parfaitement accompagnée d’un champagne frais, un régal.. A l’exception des (vaines) tentatives de réanimation de Jean-Claude, ce sera la seule nouvelle extérieure à l’océan qui nous sera parvenue en un mois! Comme hier était jour de fête, nous avons récuré nos trois petits cochons, qui n’ont pas manqué de négocier ces hostilités: « maman, est-ce que si on prend notre douche on peut avoir un bonbon? », mais bien sûr ! Hier le vent avait un peu molli et le ciel est resté couvert toute la journée, malgré toute la toile sortie le rythme a donc baissé et nous voyions la date d’arrivée se décaler dans le temps. Heureusement en fin de journée le vent s’est de nouveau levé et nous avons passé une très belle nuit sous les étoiles, à filer à 7kn, avec de nouveau 2 ris dans la GV en milieu de nuit. Il nous reste 600milles, une arrivée jeudi prochain se précise! Deux départs de canne à signaler; comme la dernière fois une dorade (qui cette fois a terminé au fond de nos assiettes, c’est la huitième prise depuis le départ) et un nouveau départ catapulte (catapuuulte, c’est au moins une baleine Karadoc!) qui a encore tout cassé sans qu’on en ait vu la couleur… Nous poursuivons autant que possible l’école pour les garçons, c’est presque plus facile qu’au mouillage car les distractions sont moins nombreuses. Nous avons pu confirmer que nous faisons preuve d’une objectivité rigoureuse dans notre enseignement: « maman c’est fou, tu te rends compte que dans l’encyclopédie d’Arthur il n’y a pas le drapeau breton alors que c’est le plus important du monde! » Hier enfin nous avons frôlé le drame lorsque nous avons découvert qu’il ne restait plus qu’un rouleau de PQ. Les sombres heures des rayons dévalisés pendant le confinement nous reviennent alors en mémoire, ciel comment survivre? Heureusement qu’on a des pâtes! Finalement, tel un trésor inestimable, quatre rouleaux rangés ailleurs viennent sauver nos derniers jours de navigation. « Quand même, ça aurait été le pompon! » L’aventure continue donc, dans la fatigue, la bonne humeur et la douceur d’un papier triple épaisseur. Vive le Pacifique!
A bientôt L’équipage